•      Pour finir, nous nous interrogerons sur les obstacles à la commercialisation des voitures autonomes.

    • Le premier obstacle majeur est la législation.
    1. En France, la convention de Vienne du 8 novembre 1968 déclare que "tout véhicule en mouvement [...] doit avoir un conducteur", "tout conducteur doit constamment avoir le contrôle de son véhicule" et "le conducteur d'un véhicule doit éviter toute activité autre que la conduite" (chapitre 2, article 8). Ces principes (étudiés pour minimiser les risques d'accident) s'opposent à l'autonomisation intégrale de la conduite. 42 pays ont adopté cette convention. Les Etats signataires ont entamé des discussions pour une compréhension moins stricte de cet article. La France va dans ce sens mais le processus de négociation est long.
    2. Les Etats-Unis ne sont pas signataires de la Convention de Vienne (mais ils participent aux discussions en tant qu'observateurs), ils sont donc plus libres. Quatre états autorisent la Google Car : la Floride depuis avril 2012, le Nevada depuis mai 2012, la Californie depuis septembre 2012 et le Michigan depuis fin 2013. Le DVM (Département des Véhicules Motorisés) a écrit la loi californienne (inspirée de celles des deux états l'ayant précédé). Elle pose deux conditions :

          _ les constructeurs de véhicules autonomes doivent les faire approuver par le DVM.

          _ les conducteurs doivent obtenir un nouveau permis et rester derrière le volant au cas où l'ordinateur rencontrerait un problèmes.

    • Même si la voiture autonome possède de nombreux avantages, les Hommes emettent encore des réserves.
    1. Les constructeurs automobiles devront faire assurer tous les véhicules vendus. Lors d'un accident, les données recueillies par la voiture permettront de déterminer précisément les responsabilités. Si aucun humain n'est mis en cause, les constructeurs automobiles seront tenus pour responsables. Toutefois, plusieurs grandes marques (Volvo, Mercedes, Peugeot,  ...) investissent dans la recherche pour équiper leurs modèles de plus en plus similairement à une voiture autonome.
    2. Le reste de la population oppose plusieurs arguments. D'abord, l'informatisation massive de la voiture autonome fait craindre l'espionnage des particuliers. En effet, l'équipement de tels véhicules permet de "pister" aisément ses utilisateurs. Cela rappelle les dérives à éviter dans nos sociétés de plus en plus informatisées. De plus, les Hommes ne sont pas rassurés à l'idée de confier leur vie à une machine. Enfin la plupart de nos sondés ont évoqués le "plaisir de conduire".

     

         Résultats du sondage :

    QUESTION 1 :Accepteriez-vous que votre voiture effectue des trajets courtssans que vous soyez au volant (par exemple pourvous garer),grâce à un système de télécommande ?

     

     

    Q1A     Q1B

         Les graphiques montrent que les gens (hommes et femmes pratiquement à égalité) sont favorables aux déplacements autonomes courts (stationnement automatique ou déplacement par télécommande). On note que les personne de plus de 61 ans et ceux qui n'ont pas de voiture sont les plus favorables.

     

    QUESTION 2 : Accepteriez vous que votre voiture s'auto-conduise, à condition que vous puissiez reprendre le contrôle dès que vous le souhaitez ?

     

    Q2A      Q2B

          Les réponses obtenues montrent les personnes sont favorbles à un véhicule autonome (toutes catégories : hommes/femmes et âges), sous réserve de pouvoir intervenir à souhait.

             

    QUESTION 3 : Accepteriez vous qu'un ordinateur de bord conduisent votre voiture à votre place, sans possibilité d'intervenir ?         

     

    Q3A     Q3B

         Contrairement à la question 2, les personnes intérrogées ne veulent pas être dépendantes d'un ordinateur de bord qui contrôlerait tout, en particulier les 31-60 ans.

    Conclusion du sondage : il n'existe pas de différences profondes d'opinion entre les hommes et les femmes. Le sondage montre que les gens sont plutôt favorables à des aides à la conduite, mais qu'ils ne le sont pas encore prêt pour se laisser conduire sans intervenir.

     

    • Le dernier obstacle est le prix. Du fait de l'absence de projet de commercialisation, le prix d'une voiture autonome reste indéterminé. Il dépend principalement du coût des équipements. Par exemple, l' équipement de la Google Car coûte 10 fois plus cher que la voiture elle-même. Les prix pour le LIDAR oscille entre 1000€ (celui utilisé pour l'U.C.C.D.) et 8400€ (celui de la Google Car). Toutefois, pour la plupart des prototypes créés le prix de l'équipement tourne autour de 10000€. Aussi, si la production s'intensifie, les prix devraient baisser.

     

         Il semble donc que les seuls obstacles restant dépendent de l' Homme. En effet, les problèmes législatifs et financiers peuvent facilement se résoudre. Mais nous hésitons entre l'émerveillement face à cette nouvelle technologie et la peur d'un monde gouverné par les ordinateurs. Pour familiariser leurs concitoyens, plusieurs villes prévoient de mettre en circulation des véhicules autonomes dans cinq ans environ. En Suède, Volvo fera rouler des véhicules sur un réseau routier de 50 km. Et à Londres, des taxis autonomes assureront les trajets entre la gare et le quartier d'affaires.

     

     

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